CYMRU

Ces quelques lignes sont dédiées à Stéphane (grayling24) qui, au dernier moment, n’a pu faire partie de l’aventure.

 

Patrice et moi sommes arrivés à Cardiff en même temps que la pluie. Le pressentiment sur les mauvaises conditions de pêche que nous allons rencontrer va se confirmer. Pourtant, sur le domaine géré par la  Usk and Wye Foundation, il y a un sacré potentiel.

 

Pour pêcher ces eaux Galloises, il faut une licence, 8 jours, un mois, la saison, plus le ticket journalier d’un parcours qui va faire entre deux et trois kilomètres en moyenne soit sur une rive, soit sur les deux.

 

 

L’Usk est une rivière de taille moyenne qui recèle de belles truites, des saumons selon les remontées et quelques truites de mer. Le temps de notre visite les niveaux ne vont cesser de faire le yo-yo et nous laisser que quelques miettes d’occasion de plier du carbone.

Malgré tout, le recours aux techniques de la  nymphe à la roulette et de la mouche noyée va nous permettre quelques jolies prises.

Une petite virée  sur l’Ithon, affluent de la Wye, va s’avérer catastrophique, il a encore plu à verse la nuit dernière et l’eau se colore à mesure que le flot grossit. Des nymphes bien lestées vont nous permettre quelques riquettes sur les bordures mais c’est surtout la frustration qui l’emporte.

Le jour suivant nous avons rendez vous avec la Wye, gros cours d’eau qui à le profil type d’une rivière à saumon avec quelques portions bien pourvues en ombres et farios. Il suffit de trouver les secteurs où le fond est tapissé de galets.

Là aussi, le flot qui s’offre à nous est encore gonflé et s’éclaircit trop lentement à notre goût. La noyée nous rapporte quand même quelques poissons, truites et ombres malgré la difficulté à bien lire les coups.

 

Le lendemain sur un autre secteur de la Wye situé en amont, les nouvelles précipitations de la nuit dernière  font enfler le niveau au fil des minutes. Le début de journée nous donnera quelques prises en noyée. Puis, la couleur chocolat va l’emporter et ruiner tout nos espoirs de partager une belle partie de pêche avec Chris , notre hôte, qui pouvait bénéficier du ticket laissé vacant par notre ami Stéphane.

Je ne donnais pas cher de la suite mais comme le soulignait Chris qui, profitant du weekend,  nous accompagnait pour la seconde fois ; ici, ça monte vite mais cela redescend vite aussi.

Effectivement  et sans doute par ce que nous étions sur le parcours amont de la Wye, bien que haute la rivière présentait une couleur parfaite pour la pratique de notre loisir. Nous offrant l’occasion, pour la première fois du séjour, de leurrer quelques poissons gobeurs en sèche.

L’anecdote de cette mémorable journée sera en toute fin de partie sur un pool à saumon où sans le pêcher spécifiquement  j’ai une belle touche en pleine eau. Grosse truite ou grisle, la couleur de la robe me fait penser plutôt au migrateur. Le malheur, au moment où Patrice lui présente l’épuisette, ce dernier passe à côté et accroche la sauteuse au filet. Le 18 % n’a pas résisté et laissé le doute sur la réelle identité du lascar.

Pour le dernier jour  nous allons  explorer  un parcours sur l’aval, l’eau a retrouvée une belle couleur  mais le niveau a 30 centimètres de trop et les coups sont peu marqués. Nous choisissons les secteurs où le courant se forme sur des lits de galets,  truites et ombres font honneur à nos « wet flies ».

 

La partie supérieure du parcours où le cours d’eau fait son lit sur des barres rocheuses présente plutôt des pools à saumon. Mes quelques timides essais ne seront pas récompensés, pourtant les conditions sont à présent optimales pour la traque du grand voyageur.

 

Il temps de repartir, sur la route de Cardiff, nous croisons l’Usk à Brecon. Un petit coup d’œil par-dessus le pont : un bijou, la teinte parfaite, les pools bien marqués, à croire que tout a été organisé pour nous laisser un maximum de regrets.

 

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