Farios, Hybrides, Marmoratas e tutto quanto !

L’Italie, à l’instar de la France, n’est pas très réputée pour sa gestion halieutique. Cependant dans certains coin comme le « Alto Sarca« , il est des associations de pêcheurs qui ont pris les choses en main et ce, de façon plutôt encourageante. Cela a le mérite de valoir le détours, de plus que le décors qu’offrent les Dolomites est à couper le souffle.

Le secteur regroupe 300 kms de cours d’eau où tout un chacun pourra trouver son bonheur. En effet, l’association propose 7 parcours « no kill » , sans compter les lacs ainsi que 6 réserves actives où le nombre de tickets par jour est très limité. La variété des zones de pêche est définie par le dénivelé qui va de 700 à plus de 2 000 mètres.

Patrice et moi avons fait appel à Adrien de chez DHD, pour nous préparer ce séjour. Nous avions juste une petite semaine devant nous et voulions éviter à tout prix de perdre du temps. Cela nous a permis d’avoir à note disposition, pendant deux journées, un compétent et non moins sympathique guide du nom de Paolo Ferrazza qui nous avait préparé un programme aux petits oignons.

Donc, selon notre goût, Paolo a sélectionné les parcours qui semblaient le mieux nous correspondre. Il a beaucoup plu durant notre campagne, pourtant la rivière est resté claire. Cela est dû aux nombreux lacs qui font tampon en tête de bassin et cela ne fut pas plus mal pour la pêche, sauf que nous n’avons pratiquement pas pêché en sèche.

J’ai consacré pas mal de temps au streamer et me suis beaucoup amusé. J’ai fait bouger énormément de poissons qui suivaient ou tapaient dans le leurre sans forcément le prendre ;  mais cela m’a bien apporté sur une technique que j’utilise peu d’habitude et surtout cela me laisse entrevoir d’intéressantes perspectives.

La nymphe au fil, technique de prédilection de Patrice, fut la plus productive et nous a même rapporté de belles marmoratas. Les truites farios ont représenté le plus gros des prises, ensuite il y eut des hybrides entre ces dernières et les marmoratas, nous avons pu faire quelques marmoratas tant en nymphe qu’au streamer, j’ai même pris une grosse arc et une jolie brook trout.

Le Sarca recèle quelques ombres suite à une tentative d’introduction mais cela reste anecdotique. J’ai attaqué un monstre de marmorata de près de 90 cm que Patrice avait repéré alors qu’il était en surplomb de la rivière, mais selon ces dires, je lui ai enlevé le streamer de la gueule. La position délicate que j’avais dû adopter sur les rochers et l’émotion que l’on éprouve, même quand on a un peu d’expérience, y sont sans doute pour quelque chose.

De nombreuses piscicultures participent à l’eutrophisation du cours d’eau et il est aisé de constater que la rivière, à la sortie des dérivations qui alimentent les élevages, est chargée en nitrates, ce qui favorise la croissances d’algues. Les salmonidés semblent y trouver leur compte car promenant une nymphe dans les trouées, nous avons ferré de splendides poissons.

Il y aussi des parcours « touristiques » où, certes, du poisson adulte est introduit, cependant dans l’ensemble cela reste de qualité. J’avais un petit à priori sur la pêche en Italie, j’en reviens enchanté.

 

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